« Pueblo Magico » ou le temps s’arrête à chaque coin de la ville le temps d’un « hors sentier».
Cuetzalan est une charmante petite ville coloniale, située dans une zone de transition entre la Sierra Madre orientale et la plaine côtière de la région de Veracruz. Implantée dans une zone semi-tropicale, près du site totonaque de Yohualichan, il est fait officiellement état de son existence pour la première fois dans la seconde moitié de la fin du XVIe siècle, quelques années après avoir été simplement une mission franciscaine.
Le site en lui-même et ses environs valent le coup d’œil. Les petites rues de la ville, toutes pavées et en pente, se prêtent à une déambulation de hasard, une flânerie propice aux songes. Côté architecture, il faut voir l’hôtel de ville colonial - le Palacio Municipal -, la Parroquia et la "Torre de los Jarritos", enfin l’église de Guadalupe entourée de tombes décorées.
L’accueil est le maître-mot de la politique du tourisme de cette région. Tous les habitants de cette petite ville se plient en quatre pour satisfaire les désirs des touristes qui se donnent la peine de venir jusqu’ici. Il est vrai que, en dehors des Mexicains, les étrangers sont encore peu nombreux : l’endroit se situe hors des grands circuits. « Ça nous fait plaisir de recevoir, il faut que les gens qui viennent jusqu’ici se souviennent de notre accueil », souligne le directeur de l’un des deux très beaux hôtels de la ville.
Animation digne d’intérêt organisable facilement, au petit-déjeuner, signe même de l’hospitalité du lieu, le « chroniqueur » de la ville, sorte de porte-parole officiel, vous racontera l’histoire de cette ville des origines à nos jours, depuis la présence totonaque jusqu’aux derniers développements de l’économie locale, avec moults anecdotes et réflexions de son cru.
En compagnie de membres de l’office du tourisme, le chroniqueur se fera guide par la suite lors d’une excursion en 4X4 dans la forêt vierge, vous expliquant dans les moindres détails la culture du café - il a notamment écrit un ouvrage sur le sujet -, les plantes, les arbres, s’arrêtant pour montrer une source, une cascade... Car ici le temps ne compte pas vraiment : il faut savoir prendre son temps, une qualité chère à Cuetzalan.
Cette ville est aussi célèbre pour son marché indigène. Né il y a plusieurs siècles, ce marché typique continue de drainer tous les indigènes des environs le dimanche, qui viennent y vendre leurs produits, fruits, légumes, artisanat... Ainsi, il est possible d’acheter des objets tels que des berceaux portés en bandoulière, de très jolies chemises typiques en grosse toile ou des robes traditionnelles brodées.
À noter que les indigènes sont ici encore très nombreux : ils représentent 55 % de la population, et parlent toujours le nahuatl. Ce qui implique notamment pour les enseignants de la région de parler cette langue aux accents tout en douceur. De plus, le troc y est largement pratiqué.
La vie de cette cité est par ailleurs émaillée de fêtes hautes en couleurs et en sensations, qui sont les fêtes religieuses (Jour des morts...), les danses des Voladores, ces hommes-volants dont la tradition remonte à l’époque préhispanique, à l’occasion des fêtes traditionnelles indigènes, notamment début août, période qui voit le rassemblement de plusieurs centaines de danseurs et l’élection par un conseil des anciens de la reine de Cuetzalan.
Cuetzalan est située dans le nord-est de l’Etat de Puebla. Climat chaud et humide, semi-tropical, avec de violents orages, très spectaculaires.
Activité économique principale : culture du café (cette région, qui inclut l’Etat de Veracruz, est l’une des trois grandes zones de production au Mexique, avec l’Etat de Chiapas et l’Etat du Tabasco). N’hésitez d’ailleurs pas à en acheter à l’occasion d’un passage dans cette région, il est vraiment délicieux.
Marché typique tous les dimanches.
L’office de tourisme local organise des petits circuits- découverte dans les environs.
www.turismo.puebla.gob.mx
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